Huile de coco : attention aux allégations santé mensongères

 

Plébiscitée dans les routines beauté naturelles et vantée pour ses vertus, l’huile de coco intrigue autant qu’elle séduit. Mais face à l’abondance d’informations – parfois contradictoires, il faut l’admettre – difficile de démêler les véritables bienfaits de cette huile végétale des allégations santé mensongères relayées via les réseaux sociaux et la publicité.

Je vous propose donc de faire le point avec rigueur et bienveillance sur tout ce qu’il faut savoir pour intégrer l’huile de coco dans une routine beauté saine et éclairée. Propriétés, usages, huile conventionnelle vs. huile bio, produits cosmétiques, précautions… Découvrez le guide complet de Madame Nature sur l’huile de coco !

Huile de coco : production et composition 

 

huile de coco bienfaits

 

L’huile de coco est issue du Cocos nucifera, le fameux cocotier, dont le nom signifie littéralement « porteur de noix ». Il s’agit d’une des plantes les plus emblématiques des régions tropicales, largement répandue en Asie du Sud-Est (Inde, Sri Lanka, Philippines, Thaïlande), en Océanie, dans les Caraïbes ou encore sur certaines côtes d’Afrique et d’Amérique latine. Sa dissémination naturelle a permis à la noix de coco de voyager à travers les océans grâce à son enveloppe fibreuse, capable de flotter des milliers de kilomètres avant de germer sur de nouvelles terres.

La noix de coco, fruit du cocotier, est une drupe massive composée de plusieurs couches :

  • un mésocarpe fibreux
  • une coque dure (endocarpe)
  • une pulpe blanche (albumen)
  • une eau sucrée naturellement présente au cœur du fruit

C’est à partir de la chair blanche qu’est extraite l’huile de coco. La production est essentiellement réalisée aux Philippines, en Indonésie et en Inde.

On distingue deux grandes familles d’huiles de coco :


 

🥥 Type d’huile de coco L’huile de coco vierge L’huile de coprah (la plus courante)
Méthode d’extraction Pulpe fraîche râpée, pressée à froid avec de l’eau → extraction du lait de coco → décantation pour séparer la phase aqueuse et la crème de coco → chauffage doux ou fermentation Obtenue à partir de l’albumen séché et pressé de la noix de coco (coprah), pressé mécaniquement ou par solvant
Étapes supplémentaires  Décantation, chauffage modéré (sans dénaturer les actifs), parfois fermentation pour améliorer le rendement Raffinage pour éliminer les bactéries et moisissures, neutralisation à la soude caustique, décoloration à l’argile smectique, désodorisation à la vapeur
Aspect & parfum Couleur blanc ivoire, texture fondante, goût et odeur naturels de noix de coco Couleur jaune pâle, inodore et sans goût
Richesse en actifs ✅ Riche en insaponifiablesantioxydants naturels (vitamine E, polyphénols), phytostérols ❌ Faible teneur en insaponifiables (détruits par la chaleur et le raffinage)
Qualité nutritionnelle Très haute – conserve tous les composés bénéfiques (graisses saines, vitamine E, polyphénols, etc.) Faible – perte de nombreux composés bénéfiques au cours du traitement
Profil en acides gras
Identique à l’huile de coprah (≈ 90% saturés, surtout AGCM : acides gras à chaîne moyenne (MCFA en anglais)) mais meilleure biodisponibilité grâce à sa pureté Identique, mais l’huile est moins active biologiquement
Stabilité / conservation Très stable (riche en AG saturés), mais à conserver à l’abri de la lumière et de la chaleur Très stable aussi, et meilleure conservation industrielle
Usages privilégiés Soins cosmétiques naturels, visage, cheveux, bébés, peaux sensibles, alimentation santé, cuisine crue Savonnerie, cosmétique industrielle (fabrication du Monoï), cuisine cuite, produits transformés
Prix & disponibilité Plus cher, production artisanale plus coûteuse, rendement plus faible (30 à 40% d’huile) Moins cher, production massive et industrialisée
Impact environnemental & éthique
Favorise les filières courtes, artisanales, souvent issues de cultures bio ou équitables. Consomme peu d’énergie. Souvent issu de cultures intensives, moins éthiques ou traçables. Problématique pour les milieux naturels et la biodiversité.

 

Composition de l’huile de coco

  • Les acides gras

L’huile de coco est réputée pour sa teneur exceptionnelle en acides gras saturés à chaîne moyenne (AGCM), ce qui en fait une huile stable, bien tolérée par la peau, et d’une efficacité intéressante en usage cosmétique. Elle contient plus de 90 % d’acides gras saturés, dont 75 % à chaîne moyenne (AGCM). Ce profil lipidique lui confère une grande stabilité, une longue conservation, et un comportement idéal sur la peau.

 

Acide gras Nom courant Teneur (%) Propriétés principales
C12:0 Acide laurique 45 – 52 Antibactérien, antifongique, assimilé rapidement par l’organisme
C14:0 Acide myristique 16 – 21 Cicatrisant, protecteur cutané
C8:0 Acide caprylique 5 – 10 Antifongique, calmant
C10:0 Acide caprique 4 – 8 Régénérant cellulaire, antimicrobien
C16:0 Acide palmitique 7 – 10 Filmogène, nourrissant
C18:0
Acide stéarique 2 – 4 Émollient
C18:1 Acide oléique (oméga 9) 5 – 8 Hydratant, assouplissant
C18:2 Acide linoléique (oméga 6) 1 – 3 Réparateur, apaisant
C18:3 Acide linolénique (oméga 3) < 0,2 Anti-inflammatoire, rare dans cette huile

 

  • Les insaponifiables

Les insaponifiables sont des composants non transformés lors de la fabrication de savons, précieux pour leurs propriétés thérapeutiques et cosmétiques.

Composé Huile de coco vierge Huile de coprah Propriétés
Fraction insaponifiable 0,5 % 0,2 % Anti-inflammatoire, protectrice
Phytostérols (mg/kg)
400 – 1200 400 – 1200 Apaisants, réduisent les inflammations cutanées
Tocophérols (vitamine E)
150 – 200 4 – 100 Antioxydants naturels, ralentissent le vieillissement cellulaire
Polyphénols (mg/kg)
640 20 Anti-âge, cicatrisants, stimulent la réparation cellulaire

 

La vérité scientifique (actuelle) sur l’huile de coco 

 

L’huile de coco fait couler beaucoup d’encre, et à juste titre : elle est au cœur de nombreux débats, entre promesses exagérées et véritables atouts. Et même si chez Madame Nature, on est à fond pour le bio, les produits naturels et la cosmétique saine, il faut que cela reste honnête et transparent.

J’ai donc pris le temps de faire le tri entre les informations et études scientifiques disponibles sur le web pour analyser les allégations qu’on lui prête (j’ai mis la liste des articles utilisés sous le tableau). Oui, l’huile de coco possède des propriétés intéressantes, en particulier en usage cutané. Mais non, elle n’est certainement pas une potion miracle à tout faire.

 

Allégation État des preuves scientifiques Détails Conclusion dans l’état actuel de la recherche
Réduction du cholestérol ❌ Résultats contradictoires Huile vierge et huile raffinée élèvent le cholestérol-LDL et le cholestérol total comparé aux huiles végétales insaturées, mais moins que le beurre. Pas d’effet cohérent sur le cholestérol-HDL. Études de faible ampleur. La majorité des études montrent que l’huile de coco augmente le LDL (mauvais cholestérol) au même titre que le beurre. Bien qu’elle puisse aussi élever le HDL (le bon), son profil très riche en graisses saturées incite à la prudence en usage alimentaire. Elle ne doit jamais remplacer les huiles riches en oméga-3 ou en acides gras insaturés (colza, lin, chanvre…).
Perte de poids
❌ Non prouvé
Études limitées sur les huiles vierges et raffinées. Certaines réductions de tour de taille observées, mais souvent associées à des régimes hypocaloriques + activité physique. Les effets des MCT (Medium Chain Triglycerides ou triglycérides à chaîne moyenne en français) ne s’appliquent pas directement à l’huile de coco. Ne pas l’utiliser à cette fin. Beaucoup confondent l’huile de coco avec les MCT purs, utilisés à haute dose dans certains protocoles nutritionnels. Or, l’huile de coco contient surtout de l’acide laurique, un acide gras saturé qui n’agit pas comme les MCT classiques. À ce jour, aucune étude sérieuse ne permet de recommander l’huile de coco pour maigrir. Contrindiqué dans le régime cétogène (effets secondaires).
Prévention des maladies cardiovasculaires
❌ Non prouvé Popularité croissante de l’huile de coco pour ses prétendus effets cardio-protecteurs. Cependant, la plupart des données viennent d’études sur acides caprylique et caprique purspas sur l’huile de coco complète. Les données humaines sont limitées et sont souvent de petits essais. Certaines études d’observation chez les populations indigènes (Tokelau, Kitava, Samoa) montrent un profil lipidique favorable (HDL élevé), mais ces effets peuvent être influencés par une diète riche en fibres et une faible consommation de sucre. En revanche, chez des femmes philippines, l’huile de coco augmente le HDL mais aussi le LDL, triglycérides et cholestérol total. Une revue systématique a conclu que l’huile raffinée augmente plus le LDL que les huiles végétales insaturées et riches en oméga 3, mais moins que le beurre.
Contrôle glycémique / diabète
❌ Non concluant Pas d’impact avéré sur HbA1c (hémoglobine glyquée, ou pourcentage d’hémoglobine ayant fixé du sucre dans le sang) ou la glycémie. Données contradictoires à l’heure actuelle. Études humaines absentes ou anecdotiques. Aucun intérêt particulier pour les personnes diabétiques dans l’état actuelle des connaissances. Privilégier d’autres huiles si usage alimentaire.
Prévention de la maladie d’Alzheimer ❓ Aucune preuve clinique Les études actuelles se basent sur les AGCM – MCFA (medium-chain fatty acid) seuls, pas l’huile de coco entière. Aucune preuve clinique directe sur les effets des huiles de coco vierge ou raffinée dans la prévention ou le traitement. Hypothèse : les cétones issues des MCFA pourraient soutenir le cerveau en énergie en cas de déficit en glucose (comme dans Alzheimer). Mais les LCFA (long-chain fatty acid) de l’huile de coco pourraient augmenter les risques cardiovasculaires, eux-mêmes liés à la maladie d’Alzheimer. Promesse séduisante, mais non prouvée. À éviter comme argument santé. L’idée que les cétones produites à partir des MCT aident le cerveau séduit, mais aucune étude rigoureuse n’a validé l’impact de l’huile de coco dans ce domaine. Ces effets sont hypothétiques, anecdotiques ou liés à des formes concentrées de MCT, pas à une consommation classique d’huile de coco.
Santé osseuse et ostéoporose ❓ Effet potentiel (in vitro/animaux) L’utilisation de l’huile de coco vierge a montré chez le rat une amélioration du stress oxydatif osseux et de la structure osseuse. Aucune étude humaine disponible. À surveiller, mais à ne pas utiliser à cette fin. Aucune action validé sur l’humain.
Effet anti-inflammatoire ✅ Modérément soutenu L’huile de coco vierge contient davantage de polyphénols (acides caféique, férulique…) que la version raffinée. Études animales → réduction du stress oxydatif. Données humaines rares. Oui pour apaiser la peau, les peaux atopiques, l’eczéma léger. L’usage externe a été validé.
Rôle antimicrobien et hygiène dentaire ✅ Modéré Acide laurique → monolaurine = impact sur les bactéries dentaires problématiques (S. mutansC. albicans, etc.) Efficacité probable en « oil pulling » (études comparatives avec chlorhexidine), mais non confirmée. Recommandée en hygiène bucco-dentaire douce, soins purifiants, mais non médicamenteux.
Santé des cheveux ✅ Bénéfice démontré Les huiles de coco pénètrent bien la fibre capillaire (étude sur cheveux indiens). Réduction de la perte de protéines liée aux lavages, colorations, UV. Plus efficace que l’huile minérale ou que l’huile de tournesol. Bain d’huile, masque nourrissant, anti-frisottis, excellent choix capillaire naturel.
Santé de la peau ✅ Données solides en usage externe Amélioration de l’hydratation, diminution de la perte en eau, réduction de la sévérité de l’eczéma atopique. Études cliniques positives, notamment chez l’enfant. Recommandée pour les peaux sèches, sensibles, eczémateuses. Usage externe fiable. ⚠️ L’effet anti-vergeture est à nuancer, les études sont insuffisantes, j’en reparle plus bas dans la parties « Autres Usages ».

 

💡Bon à savoir :

Aucune étude clinique ou observationnelle à ce jour n’a encore étudié la mortalité globale en lien avec l’huile de coco. Donc il y a encore des choses à découvrir.

⚠️ Notez toutefois qu’en mode cuisson, l’huile de coco vierge peut dégager des fumées toxiques à partir de 177°C.

Les dérivés de la noix de coco en cosmétique

La dernière étude citée ci-dessus présente tous les dérivés de la noix de coco. Elle précise que les huiles de coco et leurs dérivés (esters, sels, acides, alcools) sont considérés comme sûrs pour un usage cosmétique, même à des concentrations élevées. Ils ne présentent aucun risque toxicologique additionnel connu. C’est en revanche du côté des fabricants que tout ce joue : ils doivent veiller à la qualité de la matière première (absence d’aflatoxines, de métaux lourds, de pesticides, de mauvaises pratiques…).

 

Nom INCI (Ingrédient Cosmétique) Type de Dérivé Fonction en Cosmétique
Cocos Nucifera (Coconut) Oil Huile Émollient, conditionneur, parfumant
Coconut Acid
Acide gras
Agent nettoyant
Hydrogenated Coconut Oil
Huile hydrogénée Émollient, stabilisant
Hydrogenated Coconut Acid
Acide hydrogéné Émollient
Butylene Glycol Cocoate Ester Émulsifiant, épaississant
Caprylic/Capric/Coco Glycerides Ester  Émolient
Cocoglycerides Ester Émolient
Coconut Oil Decyl Esters Ester Émolient
Decyl Cocoate Ester Émolient
Ethylhexyl Cocoate Ester  Émolient
Hydrogenated Coco-Glycerides Ester  Émolient
Isodecyl Cocoate Ester  Émolient
Lauryl Cocoate Ester  Émolient
Methyl Cocoate Ester  Émolient
Octyldodecyl Cocoate Ester  Émolient
Pentaerythrityl Cocoate Ester  Émolient
Tridecyl Cocoate Ester  Émolient
Coconut Alcohol Alcool gras  Épaississant, stabilisant
Magnesium Cocoate Sel  Nettoyant, adoucissant
Potassium Cocoate Sel  Nettoyant, moussant
Potassium Hydrogenated Cocoate Sel Nettoyant
Sodium Cocoate Sel Tensioactif, nettoyant
Sodium Hydrogenated Cocoate Sel Tensioactif
Ammonium Cocomonoglyceride Sulfate Sel sulfaté Agent moussant
Sodium Cocomonoglyceride Sulfate Sel sulfaté Agent moussant

 

L’huile de coco a donc toute sa place dans une salle de bain naturelle, surtout pour les peaux sensibles, les cuirs chevelus secs ou les routines minimalistes. Mais elle n’est ni un médicament, ni une solution minceur, et encore moins un élixir universel.

Les bienfaits de l’huile de coco pour la peau

 

 

La richesse de l’huile de coco en acides gras saturés à chaîne moyenne, en particulier l’acide laurique, lui confère des propriétés hydratantes et protectrices particulièrement adaptées aux besoins des épidermes fragiles.

Appliquée régulièrement, elle forme une barrière lipidique qui limite la perte en eau et préserve la souplesse de la peau, tout en laissant une sensation confortable sans effet gras persistant. Grâce à sa texture fondante, elle pénètre facilement et participe à maintenir l’élasticité cutanée.

Mais l’huile de coco ne se limite pas à un simple effet nourrissant. Des études ont démontré qu’elle contribue aussi à apaiser les irritations, calmer les rougeurs, et soutenir les mécanismes naturels de réparation de la peau, notamment grâce à sa teneur en polyphénols, phytostérols et tocophérols (vitamine E).

Son activité antibactérienne légère peut également être intéressante en complément des soins d’hygiène douce, notamment pour les peaux sujettes à l’eczéma ou à de petites imperfections.

 

 

 

 

 

Huile de coco : pour les peaux sensibles, sèches ou atopiques

L’huile de coco vierge, non raffinée, est particulièrement recommandée pour :

  • Les peaux sèches ou déshydratées (tiraillements, rugosités, gerçures)
  • Les peaux sensibles ou réactives, sujettes aux rougeurs et aux picotements
  • Les peaux atopiques, notamment celles touchées par l’eczéma ou les dartres
  • Les enfants et bébés, dont la peau est encore fine et fragile
  • Les femmes enceintes, soucieuses de limiter leur exposition aux produits chimiques

Sa composition naturelle (à condition d’être de l’huile de coco vierge et bio), sans additifs, sans conservateurs, ni parfum ajouté, en fait une alternative fiable aux crèmes conventionnelles, souvent chargées en ingrédients controversés (parabènes, silicones, perturbateurs endocriniens…).

💡Bon à savoir :

L’huile de coco est bien tolérée dans la grande majorité des cas. Sur les peaux très grasses ou sujettes à l’acné sévère, il peut être utile d’effectuer un test cutané localisé, car elle peut être légèrement comédogène chez certaines personnes.

Comment l’utiliser ? Zones d’application et précautions d’usage

 L’huile de coco peut s’intégrer dans une routine de soins en toute simplicité, en fonction des besoins spécifiques de chaque zone du corps :

 

Zone Aliments recommandés
Visage Appliquée le soir en couche fine comme soin de nuit sur peau propre et légèrement humide. Démaquillant naturel sur peau sèche, rinçage avec une lingette douce ou un savon surgras.
Lèvres En baume nourrissant, seule ou associée à du beurre de karité
Mains En baume nourrissant, seule ou associée à du beurre de karité
Coudes, talons, zones sèches Application locale en massage circulaire, idéale après la douche
Corps Après la douche sur peau encore humide, en soin nourrissant quotidien ou en massage relaxant

 

💡Conseils pratiques :

– Préférez une huile de coco vierge, extraite à froid, certifiée bio.

– Conservez à température ambiante, à l’abri de la lumière.

– À basse température, l’huile se fige naturellement : il suffit de la réchauffer légèrement dans le creux de la main.

Les bienfaits de l’huile de coco pour les cheveux

 

 

bienfaits huile de coco cheveux

 

Grâce à sa texture légère et fondante, elle s’applique facilement sur les longueurs pour protéger, nourrir, lisser, adoucir, et même renforcer le cheveu de l’intérieur. L’huile de coco ne se contente pas d’enrober la fibre capillaire : elle pénètre vraiment dans la tige, là où tout se joue.

 

 

 

 

 

Pour quels types de cheveux ?

L’huile de coco est idéale pour :

  • les cheveux secs ou dévitalisés, ternes, rêches au toucher
  • les cheveux frisés, bouclés, crépus, qui ont naturellement besoin de corps gras pour préserver leur souplesse
  • les cheveux cassants ou abîmés par la chaleur, la coloration, le soleil ou les traitements chimiques
  • les cuirs chevelus sensibles, sujets aux pellicules ou à la desquamation légère

Elle est particulièrement utile en été, pour prévenir les méfaits du sel, du soleil et du chlore. Et en hiver, elle protège les longueurs des frottements, du chauffage et de la sécheresse de l’air.

Routines capillaires à base d’huile de coco

Méthode Comment faire ? Fréquence conseillée
Bain d’huile – Appliquer sur cheveux secs ou humides, des racines aux pointes.
– Masser le cuir chevelu.
– Laisser poser 30 min à 2h (voire toute la nuit).
– Rincer avec un shampoing doux.
1x / semaine (voire 2x si cheveux très secs)
Masque après-shampoing – Appliquer sur les longueurs essorées après le shampoing.
– Laisser poser 10-15 min sous une serviette chaude, puis rincer.
1x tous les 10 jours
Soin sans rinçage – Frotter une micro-dose dans la paume.
– Lisser sur les pointes sèches ou humides.
Quotidien selon les besoins
Avant lissage ou brushing – Appliquer une touche d’huile pour protéger les longueurs de la chaleur. – Ne pas surcharger. À chaque usage de chaleur

 

💡Conseils pratiques :

-Pour booster l’efficacité du soin, enveloppez vos cheveux dans une serviette chaude ou une charlotte.

Attention : L’huile de coco peut être trop nourrissante pour certains types de cheveux fins → dans ce cas, limitez l’application aux pointes ou mélangez-la à une huile plus légère (jojoba, noisette).

Shampoing doux recommandé après un bain d’huile pour bien éliminer les résidus sans agresser le cuir chevelu.

Préférez une huile vierge, bio et non parfumée pour éviter toute réaction ou surcharge d’arôme

Autres usages de l’huile de coco (mais attention)

usages huile de coco

 

Oil pulling : le bain de bouche à l’huile de coco : OUI

Le oil pulling consiste à se rincer la bouche avec une cuillère d’huile (de coco, de sésame ou de tournesol) pendant 5 à 20 minutes chaque mati. L’objectif est d’éliminer les toxines, purifier la bouche et améliorer l’hygiène bucco-dentaire par gargarisme. L’huile de coco est intéressante pour sa texture agréable, son goût doux, et surtout sa teneur en acide laurique, connu pour son action antimicrobienne sur les bactéries buccales (Streptococcus mutans, notamment)

Nous l’avons vu plus haut, cela permet de :

  • réduire la plaque dentaire
  • diminuer les saignements gingivaux
  • d’offrir un effet comparable à certains bains de bouche doux

 

 

 

 

 

 

⚠️ Important à retenir :

-Le oil pulling ne remplace pas le brossage classique avec un dentifrice adapté.

-Il peut être utilisé en complément, comme geste bien-être du matin.

👉 Mode d’emploi :

-À jeun, prenez 1 cuillère à soupe d’huile de coco vierge

-Faites-la circuler en bouche sans avaler pendant 5 à 10 minutes (commencez doucement)

-Recrachez dans une poubelle (pas dans l’évier – l’huile fige !)

-Brossez-vous ensuite les dents normalement

Lubrifiant intime naturel à l’huile de coco : NON

J’ai trouvé cette information sur plusieurs sites web. Mais bien que naturelle et glissante, l’huile de coco n’est pas adaptée à la zone intime :

  • Elle peut perturber la flore vaginale (pH ≠ équilibré).
  • Elle est incompatible avec les préservatifs en latex (les fragilise).
  • Elle peut favoriser mycoses ou irritations.

Pour les usages intimes, privilégiez des produits certifiés, conçus pour respecter la muqueuse. L’huile de coco ne convient pas ici.

Anti-vergetures pendant et après la grossesse : À NUANCER

Beaucoup de sites proposent l’huile de coco comme solution anti-vergetures. Les études montrent bien que Cocos Nucifera Oil possède plusieurs propriétés bénéfiques pour la peau (hydratante, antioxydante, anti-inflammatoire, cicatrisante). Il est pertinent de penser que ces effets peuvent contribuer à renforcer l’élasticité de la peau, un facteur clé dans la prévention des vergetures.

Toutefois, il n’existe pas à ce jour d’études cliniques solides (randomisées, contrôlées, à large échelle) qui démontrent que l’huile de coco seule est efficace pour prévenir ou traiter les vergetures. La plupart des publications proviennent des pays producteurs et sont souvent orientées, donc pas forcément impartiales.

Les recherches sur les vergetures mettent souvent en avant la combinaison de massage + huile (comme l’huile d’amande ou parfois de coco), mais il est difficile de savoir si l’effet vient de l’huile elle-même ou du massage. Le tableau ci-dessous

  • Comparatif des huiles naturelles contre les vergetures
Huile Propriétés principales Efficacité anti-vergetures Preuves scientifiques
Remarques
Huile de coco Hydratante, anti-inflammatoire, antioxydante, cicatrisante Préventive potentielle ✳️ Études limitées, surtout sur cicatrisation générale Peut renforcer l’élasticité cutanée, mais non prouvée seule
Huile d’amande amère
Emolliente, améliore la microcirculation, bien tolérée Prometteuse en prévention ✅ Étude avec massage → réduction significative des cas L’effet semble lié au massage + huile, non à l’huile seule
Huile d’olive
Antioxydante, hydratante, riche en acide gras ❌ Aucune efficacité démontrée 🚫 Études contrôlées → résultats comparables au placebo
Utilisation populaire, mais non recommandée seule
Beurre de cacao
Nourrissant, hydratant, riche en lipides ❌ Inefficace 🚫 Aucune preuve d’efficacité sur les vergetures
Très utilisé mais mythe non appuyé par la science
Huile d’argan Riche en vitamine E et acides gras, régénérante ⚠️ Peu d’études spécifiques ✳️ Données anecdotiques, faible validation clinique Potentiel à explorer, notamment dans des formulations mixtes
Huile de rose musquée Régénérante, riche en rétinoïdes naturels et acides gras ⚠️ Données encourageantes (traitement) ✳️ Études sur cicatrisation et atténuation des cicatrices Peut aider pour les vergetures anciennes (striae albae)

 

Ce qu’il faut retenir sur l’huile de coco

 

 

 

Sujet Points clés Les recommandation de Madame Nature
🧴 Origine et fabrication – Vierge = extraite à froid, riche en actifs
– Raffinée = désodorisée, appauvrie
✅ Choisir une huile vierge, bio, éthique
🌿 Composition
– Acide laurique, polyphénols, vitamine E, AGCM
– Très stable, bonne conservation
✅ Parfaite pour soins naturels, moins adaptée à haute température
🧪 Allégations santé ❌ Pas d’effet prouvé sur : • perte de poids • cholestérol • Alzheimer • diabète • ostéoporose ❌ Ne pas l’utiliser comme produit de santé
👶 Soin de la peau

✅ Hydratante, apaisante, réparatrice
✅ Idéale pour peaux sensibles, atopiques, bébés

 

✅ Usage topique sûr et recommandé
⚠️ Peaux grasses / acnéiques Peut être légèrement comédogène chez certaines personnes ⚠️ Faire un test cutané préalable
💇‍♀️ Soin capillaire ✅ Protège, nourrit, répare ✅ Réduction de la perte de protéines capillaires ✅ Adaptée en bain d’huile, masque, soin des pointes
🦷 Hygiène buccale ✅ Oil pulling : réduit plaque et bactéries (en complément) ✅ Possible 1x/jour à jeun, ne remplace pas un brossage
🚫 Lubrifiant intime ❌ Déséquilibre le pH
❌ Fragilise les préservatifs
❌ À éviter absolument
🤰 Anti-vergetures grossesse ⚠️ Hydrate, améliore l’élasticité
⚠️ Mais aucune preuve d’efficacité seule
✅ À associer à d’autres huiles (rose musquée, amande…)
🍽️ En cuisine Stable, mais riche en graisses saturées (90%)
🔥 Vapeurs toxiques à partir de 177°C
⚠️ À consommer avec modération. Il vaut mieux privilégier les huiles riches en oméga-3
🌱 Éthique et qualité – Raffinée = moins efficace + impact environnemental
– Bio = filière courte, artisanale
✅ Toujours choisir une huile bio, vierge, traçable, si possible avec label reconnu.

 

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